En conseil des ministres, jeudi 10 mars, le Chef de l’exécutif guinéen, colonel Mamadi Doumbouya, a annoncé la tenue d’assises nationales du 22 mars au 29 avril 2022 aussi bien à Conakry, que dans toutes les préfectures du pays.
Celles-ci traiteront des conflits mémoriels, des contentieux politiques d’ordre institutionnel ou électoral, des difficultés croissantes de la vie quotidienne, dominées par une misère et un chômage endémique, une inflation galopante et parfois des pénuries.
Aussi, elles doivent permettre à la Guinée de parvenir à une interprétation plus consensuelle de son histoire post coloniale, une moindre instrumentalisation des identités à des fins politiques, l’élaboration d’outils de dialogue et de gestion permettant d’atténuer le recours à la violence dans la gestion des désaccords politiques et sociaux, entre autres.
Selon le gouvernement guinéen, les associations de la société civile, les partis politiques, les organisations patronales et d’opérateurs économiques, les organisations syndicales de travailleurs, les organisations évoluant dans le monde rural, les corps de métiers (Mécaniciens, Boulangers, Acteurs culturels etc.), les corporations (ordres professionnels), prendront part à ses Assises nationales.
A noter que la recherche de la vérité et du pardon, la gouvernance politique, la gouvernance économique, financière et sociale figurent parmi les principales thématiques à aborder au cours des assises, précise le gouvernement.
En fin, les recommandations qui en sortiront s’imposent à tous et, par conséquent, engagent chacun à les appliquer et à les faire appliquer. Elles feront l’objet d’une campagne de vulgarisation de masse, ajoute-t-il.
Saidou Barry