Quelques jours avant le mois saint de Ramadan, l’État guinéen par le biais du ministère du commerce a annoncé qu’il subventionne les prix des denrées de premières nécessité (Riz, Farine, sucre, huile…).
Une mesure qui devrait soulager les ménages qui tirent le diable par la queue depuis des années.
Et c’est tout le contraire qui est constaté dans les marchés guinéens.
Ce qui provoque la colère de l’Union Nationale pour la défense des consommateurs de Guinée qui déplore qu’aucun prix n’ait baissé.
« Après la publication de la fixation des prix des denrées de première nécessité, nous avons sillonné beaucoup de marchés de Conakry et même le grand Conakry, nous avons constaté que parmi tous les prix qui ont été plafonnés qu’aucun n’est entré en vigueur. Les gens n’ont pas respecté. Les mêmes produits subventionnés ne font qu’augmenter et personne n’en parle. Donc c’est une occasion pour nous, d’interpeller le président de la République afin d’activer le corps de contrôle, les inspecteurs des prix. Nous insistons toujours, pour qu’on aille dans l’application dans toute ses dimensions de la loi, parce que c’est un pas de fixer les prix plafonds mais ce qui est important, c’est de mettre en place le corps de contrôle, il faut que les gens comprennent que la plupart des pays, ont subventionné les denrées de premières nécessités en cette période, mais ces pays ont mis en place un corps de contrôle. Mais le cas de la Guinée est un problème parce que les gens qui ont fixé ne s’en soucient pas », a regretté le président de l’union pour la défense des consommateurs.
M’bany Sidibé dénonce l’indifférence du ministère du commerce à propos de l’application de cette mesure.
« Le ministère du commerce est inerte, il ne fonctionne pas. Surtout, sa direction de la concurrence et du commerce intérieur. Nous interpellons l’ensemble des consommateurs à se mobiliser cette fois-ci, parce que nous allons nous battre pour que tous les prix qui ont été fixés soient respectés. Parce qu’il faut reconnaître qu’il n’y a pas eu de diminution », a-t-il dénoncé.
Hadjiratou Bah