Depuis le jeudi 28 juillet 2022, Conakry a connu beaucoup d’agitation. Au cours de ces violences, un lourd bilan humain est à déplorer.
Selon Saïkou Yaya Barry de l’UFR, cette attitude des nouvelles autorités ne devait étonné personne.
« C’est un bilan macabre. Aujourd’hui, nous assistons à une situation qui nous permet de dire qu’on a reculé encore plus. C’est le contraire qui nous aurait étonné parce qu’en réalité on aurait été surpris que cette transition soit conduite d’une bonne manière, c’est leur comportement ancien qui se manifeste aujourd’hui. Nous ne devons pas perdre de vue, que nous avons des gens qui donnent des ordres actuellement, qui étaient eux-mêmes aux ordres de tout ce qui se passait aux temps de l’ancien régime, c’est regrettable. Nous assistons encore à des cas de morts d’hommes, à des cas de blessés, à des manipulations en faisant croire qu’il y a des manifestants et des contre-manifestants, nous avons vu des vidéos où des hommes armés couvrent l’arme par des tissus pour tirer sur des individus. Nous avons vu le vandalisme de certains hommes en tenue au niveau des boutiques tentant de voler », s’est indigné le politique.
« Ce qui m’a beaucoup plus marqué, c’est le fait de tirer sur un corps qu’on voulait amener pour enterrer, où les gens étaient obligés d’abandonner le corps au bord de la route. Ça aussi, prouve à suffisance que nous avons atteint un niveau d’immoralité qui est sans précédent », a-t-il lancé au bout de fil de notre reporter.
Hadjiratou Bah