Le centre du commerce international pour le développement (CECIDE) et Action Mines Guinée (AMINES), ont procédé ce mardi à Kaloum, à la présentation d’un rapport sur deux études menées sur les bénéfices de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle.
C’était dans le cadre des activités nationales de la coalition de la société civile, sur le processus de Kimberly, sur financement de l’union européenne.
Selon ledit rapport, les femmes participent directement à la production du minerai, mais elles sont vulnérables sur le plan du revenu. Cette situation s’explique par leur faible accès aux ressources de production minière.
Aussi, elles ne financent pas, n’achètent pas et ne vendent pas, leurs activités se limitent aux travaux sur les sites d’exploitation artisanale.
« Les activités des femmes, de par leur activité journalière à faible rémunération, sont considérées comme un simple prolongement de leurs tâches ménagères et non comme des activités économiques nécessitant un capital devant leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie. Au-delà de leurs différentes activités sur les sites miniers, les femmes travaillent concomitamment dans les jardins potagers afin de subvenir à leurs besoins. Malgré cette double activité de jardinage et de travail minier, elles ont du mal à faire face à leurs différents problèmes économiques, ce qui s’explique par plusieurs facteurs : manque d’organisation paysanne, manque de moyens financiers, déficit en ressources matérielles modernes, en plus de l’analphabétisme et d’un manque de formation aux techniques. Elles ont un accès très faible à l’information, ce qui ne favorise pas l’identification des créneaux économiques porteurs, des coûts, des risques et des bénéfices, des possibilités de financement et des techniques et savoir-faire permettant d’améliorer leur productivité. Cette situation les confine à des tâches minières répétitives et à s’occuper des jardins potagers, les empêchant inéluctablement de chercher des activités plus rémunératrices dans d’autres domaines. Par ailleurs, l’étude a révélé que l’exploitation artisanale du diamant a rendu beaucoup de terres inexploitables. En effet, après l’exploitation, aucune politique de réaménagement n’est mise en place, ce qui explique la paupérisation des habitants autochtones. Ceux-ci ne peuvent plus exploiter ces domaines qui se trouvent dans un état de dégradation poussée empêchant ainsi la réussite de toute culture », lit-on dans ce document.
Ci-dessous, copie :
1660046774541_Rapport KPCSC_Grassroots_Research_GuinéeSaidou Barry