Le procès du massacre du 28 septembre 2009 sera sans doute gravé dans les annales de l’histoire de la Guinée.
Treize ans après les douloureux événements du stade de Conakry, la junte militaire au pouvoir est en train de concrétiser ce que l’ancien président Alpha Condé n’a pu faire en son temps.
Compte tenu de la portée historique du procès et/ou de la gravité des faits, le procureur de la CPI sera à Conakry dans les prochains jours.
A en croire Alphonse Charles Wright, qui s’appuie sur le principe de complémentarité entre les institutions, le renvoi du procès de la date 26 à celle du 28 septembre prochain, est consécutive à une sollicitation du procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a annoncé sa présence à l’ouverture du procès.
« Pourquoi la date du 28 septembre et pourquoi pas celle du 26 septembre. Il faut apporter la précision pour éviter la désinformation (…). La date du 26 septembre devrait être la date du procès. Mais très malheureusement à la demande de M. le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a sollicité sa présence ici le 28 septembre pour assister à l’ouverture de ce procès, il nous a été demandé de renvoyer cette date au 28 septembre prochain. Donc, puisque entre la CPI et les Etats, il y a le principe de complémentarité, c’est clair. Lorsque vous êtes dans un sens de complémentarité, il faut tenir compte de l’aspiration de tous les acteurs », a-t-il précisé.
Il souligne que la décision n’a toutefois pas été imposée par la Cour Pénale Internationale.
« Cette décision n’est nullement imposé par la CPI, c’est une décision souveraine du peuple de Guinée », ajoute-t-il.
A la suite du massacre, une information judiciaire a été ouverte. Celle-ci a abouti au renvoi de treize personnes devant le tribunal criminel de Dixinn.
Alhassane Fofana