A neuf jour de l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009, à Conakry, le ministre de la justice et des droits de l’homme multiplie les rencontres avec l’ensemble des acteurs engagés dans le processus.
Dans l’après-midi de ce lundi 19 septembre 2022, Alphonse Charles Wright a conféré avec quelques avocats de la défense, notamment ceux constitués par l’ancien chef de la junte en 2008, Moussa Dadis Camara.
A la chancellerie, les échanges entre le pool d’avocats constitué par capitaine Dadis Camara et le gardes des Sceaux, ont porté sur les modalités pratiques de l’organisation dudit procès dont le retour au pays de leur client, son séjour, sa sécurité et tout ce qui est lié à sa vie pendant ce procès historique.
Interrogé à la sortie de cette audience, Me Pépé Antoine Lamah, un des conseils de l’ancien président de la transition a exprimé sa satisfaction.
« Nous sortons satisfaits d’une rencontre avec le garde des sceaux, ministre de la justice. La rencontre a tourné autour des modalités pratiques de l’organisation du procès du 28 septembre notamment, le retour au pays du capitaine Moussa Dadis Camara. Son séjour, sa sécurité et tout ce qui est lié à sa vie pendant le procès du 28 septembre », a-t-il confié aux médias.
D’après lui, il a été aussi question de la sécurité des acteurs de la justice qui seront impliqués dans la gestion dans du dossier.
« Sur ces points, nous avons obtenu des réponses satisfaisants venant du ministre de la justice. Nous sommes a priori rassurés que les choses vont se tenir dans les bonnes conditions, nous attendons ce qui va se passer les jours à venir. Pour ce qui concerne le cas particulier de notre client qui ne réside pas ici d’ailleurs, indépendamment de sa volonté, nous avions été très heureux de relever la préoccupation et la disponibilité de M. le ministre de bien vouloir œuvrer à faciliter », a-t-il déclaré.
Capitaine Dadis Camara, exilé au Burkina Faso depuis douze(12) ans, l’avocat au barreau de Guinée rassure que le capitaine Dadis Camara, exilé au Burkina Faso, depuis douze ans, n’a jamais cessé de réclamer la tenue de ce procès historique.
« Depuis douze(12) ans, il n’a cessé de clamer haut et fort et partout son innocence et depuis douze ans, il revendique la tenue de ce procès. Alors si aujourd’hui, grâce à la volonté politique des autorités de la transition ce procès se tient enfin, il ne peut que s’en réjouir car on lui livre l’occasion de bien vouloir donner sa part de vérité, on lui donne l’occasion de se blanchir contre toutes les affabulations, contre toutes les accusations gratuites, contre toutes les campagnes de dénigrement, de calomnie dont il a été victime depuis plus de dix (10) ans », dit-il.
Alhassane Fofana