Dans une interview accordée à la presse, la semaine dernière, la ministre de l’information et de la communication, a donné sa lecture en ce qui concerne le traitement de l’information au sein des médias du pays.
Aminata Kaba en a profité pour mettre l’accent sur la formation et la sensibilisation des journalistes, la revalorisation des médias publics et le respect de l’éthique et la déontologie du métier de journaliste.
Lisez plutôt !
Votre lecture sur le traitement de l’information et la concurrence entre médias en Guinée ?
Si une information n’est pas vérifiée, elle n’est pas juste, elle devient mal traitée les conséquences que cela va provoquer on aura du mal à les corriger. Nous rassurons de notre disponibilité d’échanger dans un cadre bien précis et de façon respectueuse, en respectant la déontologie journalistique, le code d’éthique, en professionnalisant le métier de journaliste, c’est un métier noble. Nous serons dans la proactivité et du côté des médias on peut être concurrent sans être ennemi ou adversaire, il faut que nous comprenions cela. Dans une famille les gens peuvent se disputer, se critiquer, mais ce qui prime aujourd’hui c’est notre bien commun qui est notre pays la Guinée. Il est important que notre pays la Guinée, que cette marque Guinée soit vendue sur le plan national et international. On critique pour améliorer les choses, il y a des choses qui sont correctes, il y en a qui sont moins bonnes, mais il faudrait donner le bon visage. Les actions qui sont posées du côté du gouvernement que cela soit mises en valeur. Les critiques aussi sont les bienvenues pour nous améliorer. Mais au moins, il faut que les gens puissent avoir les deux dans le monde des médias.
Comment comptez-vous renforcer la capacité des journalistes du pays ?
Nous sommes dans la pérennité, nous allons avoir un espace d’échanges et de collaboration dans la durée. Vous êtes les bienvenues dans notre ministère, je suis la tutelle de tous les médias mais aussi les différentes agences de communication et de publicité qui existent. La ministre sortante a eu des actes posés, les premières séances de formation ont eu lieu le mois de décembre dernier, il y a eu la journée de la liberté au premier trimestre, il y a un plan de formation qui a découlé de cette journée. Donc, nous allons voir quelles sont les spécificités. Dans notre pays on n’a pas de nombreux journalistes spécialisés comparativement à nos pairs, c’est quand même important que nous puissions mettre cela en avant. On a un centre de perfectionnement qui existe au niveau du ministère de l’information et de la communication que nous mettons en valeur. Nous allons planifier des séances de formation et de sensibilisation en faveur des journalistes.
Pour les journalistes amateurs aussi il y a l’ISIC qui existe, une école spécialisée dans le journalisme pour la formation continue ou le recyclage. C’est une action collective de tout le gouvernement pour professionnaliser ce métier mais également des médias. Nous offrons ce cadre adéquat pour qu’ensemble nous puissions professionnaliser. Il y a aussi des formations qui sont diplômantes que nous ne pouvons pas offrir mais il y a des certificats qu’on peut offrir. Le métier de journaliste à la base, il faut aller dans une école pour avoir ce diplôme, c’est un travail qui doit être fait de part et d’autres.
Pour avoir des experts en tel ou tel domaine, là aussi on peut proposer des solutions, mais il faudrait travailler ensemble pour répondre aux besoins pour que cela soit efficiente et effective.
Que comptez vous faire pour répondre aux besoins des médias publics guinéens ?
On a déjà effectué l’état des lieux à travers l’immersion gouvernementale, on a fait le parcours de tous les médias à l’intérieur du pays, on a rencontré les médias publics, c’était pour connaître comment les journalistes travaillent sur le terrain, quel est l’état du matériel, quelles sont les conditions de travail, quel est l’état de vétusté du matériel de travail, comment procéder au renouvellement de ce matériel vétuste, quel est le coût ? Il y a quand même toute une procédure en place, mais la volonté est là, il y a des projets en cours notamment le projet de la TNT en 24 mois. En attendant cela il y a un besoin de couverture nationale pour le droit de l’information à la population guinéenne. Nous avons déjà un plan d’action en cours, nous savons qu’il est nécessaire de mettre à niveau les sites de diffusion à l’intérieur du pays pour essayer de réhabiliter les différents sites des médias publics. Nous avons mis en place des services déconcentrés pour nous permettre de nous faciliter la collecte de l’information au sein de l’administration publique au niveau de l’intérieur du pays. Ce sont des informations qui seront remontées à qui de droit. Mais on ne peut pas tout faire en un jour, nous travaillons sérieusement.
Votre proposition par rapport aux dérapages constatés dans l’exercice du métier de journaliste ?
Il est temps que les patrons des médias puissent sensibiliser par rapport à certains comportements des journalistes par rapport à certains dérapages. C’est le travail de tout le monde, c’est un travail collectif. En tant que gouvernement on ne peut pas le faire tout seul. Il faut qu’ensemble qu’on se donne la main pour professionnaliser ce métier pour éviter les dérapages. C’est un travail de tout le monde. Il est important qu’on reste dans un cadre de travail assez respectueux.
Propos recueillis par mosaiqueguinee.com