Dans un réceptif hôtelier ce mardi 4 octobre, le TIAST, une initiative qui promeut le développement agroindustriel en Afrique de l’Ouest a officiellement lancé ses activités à Conakry à travers une conférence-débat sur le thème Révolution agricole pour la Guinée : créer de nouvelles richesses grâce à l’industrialisation.
Avec le projet une plantation une usine, cette initiative vise à explorer comment promouvoir la chaîne de valeur agricole par l’industrialisation, créer de nouvelles richesses et réaliser une véritable révolution agricole en République de Guinée.
« L’objectif de cet évènement est d’explorer comment promouvoir la chaîne de valeur agricole par l’industrialisation, créer de nouvelles richesses et réaliser une véritable révolution agricole en Guinée grâce au modèle TIAST. L’agriculture constitue la clé de voûte du développement national. L’industrialisation du secteur agricole est un instrument important pour accélérer la croissance économique du pays, créer de la valeur ajoutée et plus d’emplois. Le groupe TIAST est un groupe chinois, qui a commencé ses activités au Ghana, et maintenant nous sommes en Guinée. TIAST a pour objectif d’ajouter de la valeur à l’agriculture et de promouvoir l’industrialisation de l’agriculture en Afrique de l’Ouest. TIAST apporte un soutien financier et des ressources innovantes, des équipements standardisés, des services de localisation, de transfert de technologie de la chaîne industrielle, de support technique ainsi que l’appui nécessaire pour l’écoulement des produits finis et semi-finis, ciblant la Chine et le marché international », a expliqué Tina Liu, Directrice générale de TIAST.
Entre 2020 et 2030, cette initiative vise à construire 1.000 usines à travers le pays, à créer 1.000.000 d’emplois et réaliser un chiffre d’affaires de dix milliards (10.000.000.000) de dollars US. Déjà avec ce programme, Ansoumane Kaba, président de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-Gui) rassure que dans les mois à venir, ce projet qu’il qualifie d’ambitieux, produira ses premiers fruits.
« J’ai été impressionné par la passion de leur équipe et leur engagement à accompagner les promoteurs dans la réalisation de leurs projets. Au terme de plusieurs voyages entre la Guinée et le Ghana, le projet que nous portons avec TIAST à travers la joinventure Guiter-hop agro-industrie, est en passe de se concrétiser. Soyez rassurés que les mois à venir, cet ambitieux projet produira ses premiers fruits pour parer à un degré suffisant, à l’autosuffisance alimentaire de nos populations. Travailler avec TIAST a aussi beaucoup davantage pour les entrepreneurs parce qu’ils ont une très bonne approche de l’accompagnement qui permet de lever tous les obstacles liés au financement des projets. Ses facilités doublées du professionnalisme de leurs équipes, permettront aux entrepreneurs guinéens, de développer l’agro-industrie dans notre pays. (…). Nous nous sommes engagés à installer trois (3) usines. Il y a, dans ce lot, une usine de 15.000 tonnes par an d’amidon, 4.000 tonnes et 8.000 tonnes de gari à Bokoro dans la préfecture de Kouroussa qui est en cours en ce moment. (…). C’est un programme que nous démarrons pour pouvoir créer une usine par préfecture. Nous pensons que les opérateurs économiques peuvent prendre attache parce qu’encore une fois, je pus vous assurer, parmi les cultures profitables, la culture du manioc pourrait très rapidement remplacer, dans le profil même, plus que ce que nous gagnons aujourd’hui dans les mines », a-t-il précisé.
Pour sa part, le Dr Habib Kourouma, consultant agricole avec TIAST, le manioc est une plante magique. Avec le projet TIAST, rassure-t-il, le conflit éleveurs-agriculteurs sera d’un ancien souvenir.
« Le manioc est une plante magique, magique partout. Rien qu’avec la feuille, on peut nourrir les êtres humains comme du bétail. Lorsque vous cultivez le manioc, après avoir extrait, l’excédent de tiges qui va rester, vous pouvez le broyer et le transformer en engrais bio. S’agissant de la tubercule, elle a plusieurs vocations. On peut extraire l’amidon de la tubercule, mais aussi, la file qui va rester, on peut faire beaucoup d’autres choses avec. On peut notamment produire de l’énergie avec. On peut aussi transformer ces files en aliment pour le bétail ou pour la pisciculture. J’entends souvent en Guinée qu’il y a conflit entre éleveurs et agriculteurs, c’est parce que le secteur n’est pas bien organisé ou coordonné. (…). Avec TIAST, cette histoire de conflit sera réglée. (…). Quand on regarde le potentiel, on peut dire que la Guinée, en 5 ans ou 10 ans, peut être un des pays champions de la production de l’amidon. Notre écosystème agricole se prête à la production de l’amidon », a-t-il dit.
Représentant le premier ministre chef du gouvernement de la transition, pour Dr Khimy Deen Touré, conseiller à la primature, le secteur agricole reste une priorité du gouvernement guinéen. Il a ensuite rassuré du soutien de la primature à ce projet.
TIAST entend créer dans l’avenir, un modèle d’affaires pour la promotion de l’industrialisation agricole en Guinée qui permettra : d’assurer 80% de financement des projets grâce aux partenariats avec les banques locales et internationales ; d’aider les clients qui souhaitent amorcer la croissance à grande échelle pour construire des usines de chaîne de valeur agricole ; de fournir un ensemble complet de machines et d’équipements standardisés, un transfert technique et un soutien à la formation de personnel de l’usine et de fournir des services de ventes et d’écoulement de produits agricoles pour former un système de chaîne industrielle en cycle fermé.
MohamedNana Bangoura