C’est une nouvelle qui défraie la chronique ces jours-ci dans la commune urbaine de Kankan. Un jeune militaire du groupement des forces d’intervention rapide (GFIR) aurait trouvé la mort dans des circonstances douteuses au camp Soundjata Keita.
Pour sa mère, son enfant aurait subi des tortures de la part de son unité, chose qui a conduit à sa mort.
« Le dimanche pendant que j’étais en ville mon fils Amadou m’a appelé, il m’a dit qu’ils vont se retourner à Kindia. J’ai fait des bénédictions et je lui ai donné des conseils. C’est à mon retour que son camarade Fodé Bakary m’a appelé pour me dire que mon fils a été violemment frappé, il a des plaies sur tout son corps, surtout ses fesses. De l’envoyer 100 mille pour qu’ils puissent acheter du médicament pour mon fils. Je lui ai dit que je n’ai personne à côté pour envoyer l’argent. C’est par après on m’a appelé pour me dire que mon fils est décédé, mais on ne m’a pas dit comment. Ce qui est vrai, on l’a violemment frappé », a-t-elle expliqué.
Partagé entre angoisse, amertume et désolation, la sœur de la victime dit s’en remettre à la volonté divine.
« Je ne peux rien dire, je n’ai aucune force, ni moyen. Seul Dieu est fort et puissant. Je ne peux que prier pour mon frère », s’est-elle lamentée
Sur le corps de la victime, des signes de tortures étaient visibles partout. Pire, les autorités aurait tenté de le contraindre à dire que son frère est mort des suite de douleurs à la poitrine, chose qu’elle n’a pas accepté de faire.
« J’ai reçu un appel dans la famille me disant de me présenter vite que les autorités militaires sont là. C’est ainsi je suis venu trouver les autorités chez nous à la maison. Elles m’ont dit de partir au camp soundjata. Mon papa, moi et notre imam sommes allés ensemble, arrivés on nous a montré le corps de mon frère. Mais, il y avait des traces de tortures partout, surtout au niveau des fesses. De là-bas les autorités m’ont intimé de ne pas dire qu’il a été torturé, mais de dire qu’il mort des suites de douleurs thoraciques », a-t-elle témoigné.
Joint par notre correspondant, le procureur général n’a pas voulu dire quelque chose sur ce sujet. Il a juste confié que les enquêtes se poursuivent.
Cheick Mamady Condé, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan