Alphonse Charles Wright décide de passer à la vitesse supérieure pour dissuader certains magistrats »indélicats » dont les agissements sont contraires au serment qu’ils ont prêté.
Désormais, selon le ministre de la justice, tout magistrat reconnu coupable de faute professionnelle, sera privé de son salaire, en plus de sa suspension. La dynamique est d’amener les magistrats à agir pour le compte et au nom de la loi.
Pour lui, il n’est plus question de continuer à payer un magistrat pendant qu’il est suspendu de ses fonctions pour faute professionnelle. « On ne doit plus continuer à suspendre, c’est terminé ! Lorsqu’on va prendre désormais un magistrat qui est suspendu et que la faute professionnelle est avérée, on saisira son salaire désormais. On ne peut pas suspendre un magistrat et qu’il continue à se promener en prenant son salaire, c’est terminé. Vous êtes payés sur la base d’un service de qualité, vous êtes payés parce que vous allez rendre justice. Si vous ne le faites pas, on ne vous paie pas. On ne paie pas un travailleur, on paye le travail », a-t-il tranché.
Quoique conscient des critiques de ses détracteurs quant à ses prises positions, le ministre de la justice, n’exclut pas d’aller au-delà de ce qui est prévu, pour amener les magistrats à agir conformément à leur serment. « On vous dira que M. le ministre de la Justice harcèle les magistrats. J’irai au-delà de ce qui est prévu. Au-delà de ce qui est prévu veut dire quoi ? En prévoyant des textes de loi qui, désormais, tout magistrat qui va être suspendu et dont la faute professionnelle est avérée, il ne recevra pas son salaire. Je suis formel là-dessus. Sinon, on ne peut pas continuer. Il faut que le Conseil Supérieur de la Magistrature joue son rôle, pour moi c’est extrêmement important », a-t-il conclu, en marge de l’inhumation de Mansour Bah, ce mardi.
Alhassane Fofana