Le procès des activistes du FNDC se poursuit ce vendredi 9 juin 2023, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
À la barre ce matin, c’est Sèkhou Kallo, une partie civile à ce procès qui explique comment il a été brigandé et dépouillé de tout ce qu’il avait le 29 juillet 2022, alors que le FNDC avait appelé à manifester.
Pour lui, s’il a été victime de quoi que ce soit, ce sont les organisateurs ou ceux qui ont appelé à manifester, qui doivent répondre.
« Pour moi, ce sont les organisateurs qui sont coupables », dira-t-il.
« Quand on dit manifestation, on estime qu’elle doit être pacifique. Mais ils sont tombés sur nous, nous ont brigandés et dépouillés de tout ce qu’on avait. Tout le monde a été dépouillés » relève-t-il à la barre.
« Ce que j’ai vu, ne ressemble pas à une manifestation. C’était pour nous terroriser. (…). Les organisateurs n’ont pas sensibilisé leurs militants. En lieu et place de la manifestation, c’était du désordre qui régnait », a-t-il ajouté.
Plus loin, Sèkhou Kallo ajoute que le 29 juillet 2022, alors qu’il vaquait tranquillement à ses occupations, sa vie a été mise en en danger par les manifestants.
« Ma vie était en danger. Les manifestants étaient munis de couteaux, de bois et d’autres armes blanches. (…). On a l’impression que tout avait été préparé par les organisateurs, ceux qui ont appelé à manifester. (…). Ce que j’ai vu, ce n’était pas une manifestation, c’était plutôt une incitation à la violence », a-t-il ajouté.
Répondant aux questions de la défense, cette partie civile dit demander le respect de ses droits, c’est-à-dire « l’application de la loi » et la réparation du dommage subis car ayant perdu des objets.
MohamedNana Bangoura