Le nouveau procureur de la République près du tribunal de première instance de Boké se veut intraitable en matière d’application de la loi dans toute sa rigueur. Lors de sa prise de fonction ce mardi, le magistrat Amadou Oury Diallo, devant le ministre de la justice et des droits de l’homme, a déclaré que sa main ne tremblera quand il s’agira de faire application de la loi.
Dans la salle d’audience du TPI de Boké, l’ancien substitut du procureur du TPI de Dixinn a annoncé qu’il va d’abord s’atteler à la planification d’une politique pénale, ce, en tenant compte du contexte du terroir, des réalités du moment pour que, dit-il, force puisse rester à la loi.
« C’est aussi simple que ça, force doit rester à la loi. Et que tous les acteurs de la chaîne pénale, des officiers de police judiciaire jusque devant la juridiction de jugement, chacun de nous, puisse jouer sa partition, c’est de ça qu’il s’agira. Le parquet que j’aurai à diriger s’inscrira dans cette logique, dans cet esprit et dans cette dynamique », a-t-il déclaré d’entrée.
S’appuyant sur les réalités de Boké, caractérisées par des crimes, des délits contre l’environnement, commis dans les zones minières, le procureur a déclaré qu’il va ensuite bâtir une politique de tolérance zéro contre l’impunité et l’injustice.
« Aujourd’hui des crimes et des délits contre l’environnement sont commis dans une zone minière. Force est de le reconnaître, les violences basées sur le genre. Ce sera une politique de tolérance zéro, ça au moins c’est clair et net. Et ce sera aussi la même politique, les mêmes mesures qui seront appliquées en tout ce qui concerne les violences basées sur le genre, les infractions liées à l’environnement, bref le respect de la loi. C’est aussi simple que ça. Nul n’est au-dessus de la loi. Force doit rester à la loi et on doit aussi respecter l’autorité de l’État », dit-il.
De tout ce qu’il fera pour le fonctionnement de son parquet, le magistrat a promis de mettre en avant la préservation de la paix, la quiétude sociale et le raffermissement des liens de cohabitation pacifique. Toutefois, il précise que « La loi n’a pas d’ethnies, elle n’a pas de religion, ni de région et nul n’est au-dessus de la loi, c’est le mot d’ordre », a fait savoir le procureur d’instance.
A rappeler que son prédécesseur, Lansana Cissé a été suspendu pour faute professionnelle, contraire à son serment de magistrat, en conditionnant la libération de feu Mansour Bah au paiement de la somme de 3.000.000 GNF.
Un non-paiement a occasionné le traitement non diligenté de la procédure en complicité avec le juge d’instruction en charge du dossier, jusqu’à ce que mort s’en est suivie, en soumettant la mère de la victime à une forme de harcèlement moral.
Alhassane Fofana