En Guinée, des centaines d’étudiants titulaires de bourses subventionnées par l’État, partent chaque année étudier à l’étranger.
Malheureusement, peu d’entre eux reviennent à la fin de leurs études alors que les connaissances qu’ils ont acquises durant leurs cursus concourent au développement économique du pays.
Préoccupé par cette triste réalité, le premier ministre Dr Bernard Goumou pense qu’il y a nécessité de signer un contrat de moralité de retour des boursiers guinéens avec à la clé un emploi.
Pour justifier sa préoccupation, le chef du gouvernement s’est interrogé en ces termes. « Avons nous des statistiques sur le retour de nos boursiers en Guinée ? L’État tire-t-il profit de cet important investissement ? »
A en croire le premier ministre, la réponse à ces deux questions permettra sans nul doute d’améliorer la gestion des boursiers guinéens à l’étranger. C’est pourquoi, ajoute-t-il, « Nous devons pouvoir signer un contrat de moralité de retour de nos boursiers avec à la clé un emploi. C’est pourquoi, il nous faut choisir des options dont la Guinée a besoin à court, à moyen et à long terme », a-t-il indiqué en marge de la célébration de la première édition de la journée des élites de l’école guinéenne à l’initiative du MEPU-A en collaboration avec l’ONG Territoires.
En tant qu’ancien boursier guinéen à l’étranger, Dr Goumou a révélé qu’il a des collègues qui sont de grands ingénieurs, de grands médecins qui n’ont pas eu le courage de revenir parce que l’État n’a pas offert un projet d’insertion, de travail dès qu’ils ont terminé les études.
« Beaucoup de nos compatriotes anciens boursiers demandent aujourd’hui de servir leur nation. Nous devons pouvoir ouvrir un chantier de recrutement dans ce sens. La plus grande fierté est de servir notre nation, c’est le sens du patriotisme. Nous devons inverser la tendance, avoir le courage de rectifier cette grosse erreur, nous devons rendre efficace notre système de formation et l’enrichir. Pour les orientations nous devons choisir les meilleurs et les options d’avenir », a-t-il laissé entendre.
C’était ce vendredi en marge de la célébration de la première édition de la journée des élites de l’école guinéenne (JEEG) consacrée à la célébration de l’excellence du mérite et de la persévérance des brillants élèves qui se sont hissés au sommet lors des examens nationaux de cette année.
Alhassane Fofana