Les débats et réquisitions au procès du porte-parole des sinistrés de Kaloum ont pris pris fin et le prévenu retourne à la maison centrale pour décision à être rendue demain vendredi 17 mai 2024.
Le procureur, dans ses questions a accusé laissé entendre que c’est parce que le prévenu s’est rendu compte qu’il était en train d’être remplacé à la tête de la commission des sinistrés qu’il a commencé à tenir des propos désobligeants. Ainsi, il lui a demandé de savoir ce qu’il entendait par l’expression « banditisme d’Etat ».
L’accusé a répondu qu’il n’a pas traité l’Etat de bandit, mais plutôt une information de banditisme d’Etat.
« Je pouvais dire tout simplement l’Etat est bandit ou le banditisme de l’Etat, mais je n’ai pas fait », a-t-il dit.
Cifo a affirmé que son intention « était d’informer les plus hautes autorités qu’elles étaient en train d’être trompées » par une information diffusée à la RTG.
Après les débats, s’en est suivie la phase des plaidoiries et réquisitions. Le Procureur a requis une peine de six (6) mois d’emprisonnement assortis de sursis contre le prévenu.
De leur côté, les avocats de la défense ont demandé à la présidente du tribunal de ne pas suivre le parquet dans ses réquisitions soutenant ainsi que leur client n’a commis aucune infraction qu’on met à son actif. Pour un de ses avocats, leur client « doit être renvoyé plutôt pour délit non constitué ». Ceux-ci ont aussi demandé à ce qu’ils rentrent avec leur client, pour revenir demain.
Pour sa part, la partie civile a demandé au tribunal de relaxer purement et simplement le prévenu pour injures et diffamation soutenant qu’il n’y a pas d’éléments consistants pour soutenir ces infractions.
La présidente du tribunal, a rejeté la demande de la défense qui a souhaité rentrer avec Cifo. Elle a ainsi mis l’affaire en délibéré pour demain vendredi 17 mai 2024, à 10 heures.
MohamedNana Bangoura