Les services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé ont récemment saisi une importante quantité de chanvre indien dans la sous-préfecture de Moussayah, préfecture de Forécariah.
La démarche s’inscrit dans la vaste lutte que le service à enclenché contre le transport, la commercialisation et la consommation des substances prohibées en Guinée.
Il s’agit d’une tonne 45 kg de cannabis soit 1045 kilogrammes. Le véhicule qui transportait la drogue a été également saisi par les éléments d’Abdoul Malick Koné.
Le jeune conducteur de la voiture 4×4 dans laquelle la drogue a été saisie sera quant à lui, déféré devant un tribunal compétent.
À en croire le secrétaire général, Commissaire divisionnaire Abdoul Malick Koné, cette saisie record est le fruit d’une synergie d’action entre ses services et d’autres services similaires. D’après lui, les agents des services spéciaux effectuent régulièrement des missions, partout à travers le pays, dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et le crime organisé.
Lors de la présentation de cette quantité, ce mardi, 11 juin 2024, Abdoul Malick Koné a tenu à préciser que le cannabis est la principale composante dans la fabrication de la drogue Kush, cette drogue qui continue d’endeuiller plusieurs familles en Guinée.
Les conséquences de ces stupéfiants, ajoute-t-il, sont désastreuses tant sur la santé humaine que sur le plan économique.
« Le cannabis et la drogue Kush synthétique sont désastreuses, elles font beaucoup de ravages sur la population et la société en général. Du point de vue économique, ça implique les bras valides parce que quand quelqu’un est malade par l’effet du cannabis ou la Kush, soit il perd sa vie ou il est inapte à travailler, donc ça a aussi des conséquences sur le volet économique », a-t-il signalé.
Conformément à sa mission, le patron des services spéciaux assure qu’il continuera à travailler sans relâche sur le terrain à l’effet d’endiguer le trafic sur le sol guinéen.
« Pour nous, sauver des vies c’est la plus importante des missions et comme vous le remarquez, nous jouons un rôle important, essentiel. Mais tout cela a été rendu possible grâce à la volonté politique de M. le président de la République, qui nous a donné tous les moyens institutionnels, économiques, financiers et des moyens aussi de travail notamment à travers des armes et tout ce que vous savez pour mener à bien notre mission. Et le cabinet dont je relève, à travers le Secrétariat Général à la Présidence notamment avec son Chef le Général Amara Camara qui fait tout son possible pour nous aider à éradiquer et à travailler d’arrache-pied avec tous les efforts nécessaires pour pouvoir endiguer ce fléau », a-t-il rappelé.
Toutefois, il signale que la lutte qui est engagée dans ce sens s’opère également dans le domaine de la prévention suite à des actions de sensibilisation sur le terrain.
« Il n’est pas rare de remarquer que beaucoup de familles sont endeuillées, vous voyez dans la rue des consommateurs de Kush. Vous écoutez la radio, vous regardez la télévision ou vous suivez sur les réseaux sociaux les ravages de la Kush… », deplore-t-il, avant de solliciter l’implication de la presse dans la sensibilisation de la population.
Poursuivant, il a aussi demandé l’implication de toutes les bonnes volontés pour mettre un terme à la culture, à la commercialisation et à la consommation de la drogue en général en Guinée. Car, conclut-il, « On ne peut pas prendre la drogue pour augmenter ses capacités physiques ou intellectuelles. Elle détruit l’homme. Je conseille d’abandonner la drogue et de s’orienter dans d’autres activités et d’oublier ça et de nous communiquer toutes informations utiles pour nous aider à démasquer ces trafiquants et à saisir ces quantités de drogues qui sont novices pour la population », a-t-il sollicité.
Alhassane Fofana