Le procès de l’ex président de l’Assemblée nationale et compagnie est arrivé à terme ce lundi 02 décembre à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières à Conakry. Excepté Zeinab Camara, relaxée, Amadou Damaro Camara, Michel Kamano et Kim ont été condamnés à des peines allant d’un an d’emprisonnement assorti de sursis à 5 ans de prison. Le premier est retenu dans les liens de la culpabilité pour détournement de deniers publics et de corruption, le deuxième a été retenu dans les liens de la corruption de détournement de deniers publics, de corruption et de blanchiment de capitaux, et le troisième a été retenu dans les liens de la culpabilité pour des faits de corruption.
C’est un sentiment de satisfaction pour le ministère public au niveau de la CRIEF. C’est du moins ce qu’a déclaré Aly Touré après le procès.
« (…) Nous avons estimé que les faits que nous avons développés devant la Cour étaient des faits qui sont vraiment en rapport avec nos textes. Le détournement de deniers publics est avéré, et l’effet de corruption également, il est avéré. Et nous avons demandé cinq ans, et la Cour a compressé et ramené à quatre ans d’emprisonnement pour Amadou Damaro Camara et cinq ans pour Michel Kamano. C’est tout au moins un sentiment de satisfaction. Ça renvoie clairement aux objectifs de la CRIEF, qui dit que tout agent public qui blague avec les biens de l’État doit, dans les conditions normales, répondre de ses faits et payer de sa forfaiture », a réagi le procureur spécial près la CRIEF
Aly Touré a ajouté que son parquet n’est pas nullement ébranlé, même si les avocats de la défense ont décidé de relever appel.
« Nous, nous sommes sereins. Les faits que nous poursuivons sont des faits qui sont têtus et constants. Ce sont des faits qui sont très criards et quel que soit le magistrat qui prendra ce dossier, s’il n’augmente pas le sort de ses prévenus, il ne va pas le régresser », a-t-il dit.
Sékou Diatéya