Moins d’un mois après son limogeage à la tête de la Cellule de communication de l’UFDG, Joachim Baba Millimouno semble prendre une nouvelle direction. L’ancien bras droit de Cellou Dalein Diallo est présent à Mamou à la faveur de la célébration des acquis du CNRD.
Joachim est aux côtés d’anciens dignitaires de l’UFDG à savoir Maladho Diallo et Cellou Baldé, tous deux renvoyés de leurs fonctions pour leur rapprochement supposé avec le pouvoir. Sa présence à Mamou, il dit l’assumer et l’explique par sa volonté de donner une orientation à sa carrière.
« Il y a un adage Kissi qui dit que lorsque vous passez la nuit à veiller pour quelqu’un et que le matin, l’intéressé vous demande pourquoi vous avez les yeux rouges, c’est le comble de l’ingratitude. Cela dit, lorsqu’on a décidé de divorcer d’un conjoint, on ne doit plus se préoccuper de ses aventures sentimentales. Je suis à Mamou parce que j’ai décidé tout simplement de prendre une nouvelle orientation. Il n’y a pas d’autres explications. Je ne quitte pas l’UFDG, je ne suis pas démissionnaire. Je suis destitué de mes fonctions de Coordinateur de la cellule de communication, je reste membre du parti, membre du bureau exécutif. Cependant, à un moment donné, il faut faire une lecture intelligente de la conjoncture politique. Lorsqu’on n’est pas en mesure de faire une évaluation objective des défis et des enjeux, forcément on ne peut pas prendre des décisions éclairées. Et à un moment donné dans la marche de l’histoire, face à des problématiques comme celles que nous connaissons aujourd’hui, nous stagnons, on ne peut pas continuer dans nos statu quo. Il faut une ouverture, il faut un dialogue. Il faut donc, si vous voulez, prendre une autre orientation », a-t-il dit dans une interview qu’il a accordé à notre reporter présente à Mamou.
Par voie d’huissier cette semaine, l’UFDG a demandé à Joachim Baba Millimouno de bien vouloir accepter de passer le témoin à son successeur au poste de responsable de la cellule de communication du parti. L’acteur politique promet de répondre une fois à Conakry.
MohamedNana BANGOURA
