Récemment, des centaines de jeunes nouvellement recrutés dans l’armée guinéenne et qui étaient en formation dans les différents camps militaires du pays ont été exclus des rangs. L’expulsion de ces recrues a fait l’objet de beaucoup de commentaires au sein de l’opinion.
Mardi 5 septembre 2023, au cours de ma synergie des radios à l’occasion de l’an 2 du CNRD, le ministre de la défense nationale a donné les raisons de leur exclusion.
«Ce que vous voyez chez nous, vous ne voyez nulle part en matière de transparence au niveau de l’armée. Donnez-moi les preuves ici du recrutement dans l’armée dans un des pays limitrophes qui a fait comme la Guinée et au temps du CNRD. Donnez-moi la preuve ! On avait donné les critères à la Télévision et à la Radio nationale, on a fait appel à tout le monde, toute la jeunesse. Maintenant, il y a des gens qui ont trouvé qu’il faut tromper leur propre pays, leur institution de défense. Falsifier les diplômes et les certificats de naissance, les certificats de visite et contre-visite et ils ont envoyé. Nous avons défini un critère. Quand la personne remplit ce critère, elle envoie ses dossiers. Sauf que nous, nous ne délivrons pas ces papiers. C’est d’autres institutions de la République qui délivrent ces papiers. On a recalé ceux dont la fausseté des documents était de notoriété publique. Quand on a recruté les gens, on s’est rendu compte qu’il y avait des gens qui avaient été opérés des pieds, des ventres, qui l’ont caché (cela n’apparaît pas dans un certificat médical). Maintenant, après un mois dans les camps, les défaillances commencent à se sentir. Le gars qui a dit qu’il est né en 1995 alors qu’il est né en 1988, face à l’épreuve physique, le manque de sommeil, ça demande la jeunesse l’armée. Tout de suite là, les défaillances se présentent. Il faut les mettre hors de l’armée. Dans tous les pays c’est comme ça. (…) Quand même, c’est notre outil de défense. Éliminer 468 sur 7 mille jeunes, je ne crois pas que ce soit… Le grand problème de la Guinée, c’est ce manque de l’amour pour la patrie. Chacun est intéressé à son propre intérêt… personne ne pense à l’intérêt de la Guinée. Je crois que si en 10 ans on avait fait ce que le CNRD a fait en deux (2) ans, quand on a l’amour de ce pays, on a un minimum de moralité pour dire ce qu’on voit sous les yeux, je crois que la Guinée aurait pu avancer. Pour corriger cela, c’est un processus long. Ce n’est ni à l’échelle de notre vie, ni à l’échelle du temps de la transition. C’est pour des siècles. Il faut construire un Guinéen de type nouveau. C’est ce que le président de la transition a souhaité. On peut changer les routes, les bâtiments, les voitures, mais changer la mentalité, ça, ça prend du temps. C’est pourquoi il a décidé de créer le prytanée militaire », a dit le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara « Idi Amin »
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