A la faveur d’une conférence de presse animée au siège de l’institution ce samedi 6 novembre, le secrétaire exécutif de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ), Professeur Kabinet Oularé a fait le point de l’évolution du processus d’évaluation des programmes et institutions d’enseignement supérieur pour l’année 2021.
Depuis 2018, l’ANAQ a évalué plus de 150 programmes et 11 institutions. L’objectif consiste à permettre aux établissements d’enseignement supérieur guinéens, de mettre sur le marché de l’emploi, des diplômés bien formés et prêts à toute éventualité.
« De 2018 à nos jours, nous avons procédé à 3 évaluations. Nous avons procédé aux évaluations pilotes en 2018-2019 avec 11 programmes. L’année suivante, nous avons procédé à notre 2ème évaluation avec environs 71 programmes. La dernière évaluation en date qui est de cette année, le processus est encore en cours. Globalement, à date, nous avons évalué 153 programmes dans nos institutions et 11 institutions d’enseignement supérieur privé, en ce qui concerne leur accréditation à délivrer un diplôme », a-t-il expliqué d’entrée.
Le processus d’évaluation des programmes et institutions a connu un peu de retard cette année à cause de la pandémie de Covid-19. Selon le Professeur Kabinet Oularé, cette pandémie a causé d’énormes effets notamment sur la mobilisation des ressources humaines étant donné que l’évaluation se fait aussi par des experts externes.
« Suite à la pandémie de Covid-19 et à cause de celle-ci, le processus d’évaluation de 2021 a pris du retard. Qu’à cela ne tienne, étant donné que nous avions élaboré nous, un périodique selon notre manière de gestion d’assurance qualité pour pouvoir évaluer dans les temps et dans les délais, les différents programmes, nous avons lancé notre appel à manifestation d’intérêts toujours au mois d’octobre et le processus prend fin au mois de juin. Il peut y avoir des variations comme c’est le cas cette fois-ci, nous sommes obligés de revoir nos délais. En assurance qualité, il faut documenter tous les processus et toutes les procédures. En ce qui concerne le retard que nous avons accusé, cela est dû au Covid-19 et aussi à des congés qu’on a donnés qui ont causé des perturbations sur l’année universitaire. L’autre effet, c’est la mobilisation des ressources humaines, parce que l’ANAQ bénéficie de l’appui des experts externes qui participent à nos évaluations. Ces experts peuvent être des guinéens, mais aussi des étrangers », a-t-il renchérit.
En dépit de cet impact, l’institution a pu évaluer des programmes dont les rapports d’auto-évaluation au nombre de 71, sont déjà disponibles. Du 17 au 20 novembre prochain, le conseil scientifique de l’institution se réunira pour évaluer ces rapports et ceux des experts et, ensuite rendre public, les résultats provisoires de l’évaluation de l’année.
« Par rapport à l’évaluation qui est en cours, nous sommes presqu’à la fin du processus. Autrement dit, tous les rapports d’auto-évaluation sont rendus ; qui sont au nombre de 71. Et, les experts ont fait les visites de terrains et ont élaboré les rapports externes. Nous sommes à la phase finale d’échange des avis de non-objection des programmes par rapport à l’avis des experts. Selon notre procédure d’assurance qualité, lorsqu’un rapport est rédigé, on envoie le rapport au programme pour des questions de réserves, s’il y en a. Du 17 au 20 novembre prochain, nous allons remettre le mémoire de propositions qui récapitule toutes les informations liées aux évaluations, afin que le conseil scientifique se prononce sur les résultats des évaluations. Nous pensons que le 20 de ce mois, nous allons probablement proclamer les premiers résultats. Mais ces résultats une fois publiés, peuvent faire l’objet d’appel », a lancé le Pr Oularé.
C’est à l’issue de tout ce processus que les résultats définitifs seront proclamés. Ainsi, des attestations d’accréditation seront délivrées aux établissements lauréats et un arrêté ministériel sera également pris pour consacrer ces établissements habilités à délivrer des diplômes de qualité.
A noter que l’attestation d’accréditation a une durée de 5 ans alors que l’habilitation est délivrée pour une durée de 10 ans. Des institutions qui recevront des attestations et des habilitations, devront se soumettre à des évaluations régulières et être en norme, au risque de se voir retirer l’attestation ou les accréditations.
MohamedNana Bangoura