Trente-huit (38) personnes avaient été interpellées dans la préfecture de Macenta, suite aux violences intercommunautaires qui ont endeuillé plusieurs familles dans la localité, en décembre 2020. De sources médiatiques faisaient état de onze (11) morts.
Une année après leur interpellation, suivi de leur défèrement à la maison centrale de N’zérékoré, ces détenus n’ont pas encore été présenté à un juge d’instruction, rapporte le coordinateur du mouvement Elazologa.
Pire, regrette Dr Mamady Onivogui, trois d’entre eux seraient déjà morts en prison, du fait des conditions de détention.
C’est pourquoi, il en appelle à la responsabilité des nouvelles autorités à ouvrir un procès à l’effet de situer ces détenus sur leur sort ou à défaut, les remettre en liberté.
« Ce sont des innocents, des tradipraticiens qu’on est allé chercher dans les villages pour aller les enfermer à la maison centrale de N’zérékoré. Aujourd’hui, ces détenus sont en train de mourir à petit feu. Déjà, il y a eu trois qui sont décédés dont un vieillard de quatre-vingts ans et un jeune garçon. Ce dernier est décédé ce matin en prison (…). C’est pourquoi nous disons au CNRD si la justice est la boussole qui oriente chaque guinéen, alors il ne faut pas accepter que nos parents meurent comme des animaux en prison. Nous voulons que justice soit rendue ou qu’on les libère », a-t-il indiqué.
Plus loin, il précise qu’ils ont été d’ailleurs arrêtés pour leur opposition au fameux projet de troisième mandat pour Alpha Condé à l’époque. A partir du moment où le CNRD a procédé à la remise en liberté de certains détenus politiques à Conakry, notre interlocuteur estime, qu’il n y a pas de raisons que ceux de Macenta continuent de croupir en prison.
Dr Onivogui n’exclut pas d’ailleurs d’organiser des manifestations dans les prochains jours, pour dit-il dénoncer leur détention prolongée.
A suivre !
Alhassane Fofana