Lansana Komara figurait parmi les hauts cadres du RPG-AEC qui ont animé ce samedi 27 avril 2024, l’assemblée générale du parti à Conakry.
L’ancien secrétaire général du gouvernement est par ailleurs celui qui a entretenu les militants et sympathisants de l’ex parti au pouvoir sur la situation sociopolitique du pays.
Il a commencé par affirmer que le pays a du mal à décoller à cause de la mauvaise gestion des autorités de la transition.
« Depuis le 05 septembre 2021, le pays ne bouge pas. Le pays est comme à l’arrêt sur tous les plans. On a l’impression que les gens sont venus pour détruire tout et presque tout est détruit », a-t-il entamé.
Pour être plus complet sur le sujet, Lansana Komara a pris l’exemple sur quelques secteurs comme celui de l’énergie.
« Il y a un manque criard d’électricité. Tout le monde vit ça dans les foyers. Ils sont en train de tenter de changer la donne, mais jusqu’à présent, rien n’est visible. L’internet continue toujours à bégayer. Même les communications sont mauvaises. On a même l’impression que les communications sont sabotées quelque part », a fustigé ce cadre du RPG arc-en-ciel.
Dans ses dénonciations, l’acteur politique n’a pas passé sous silence le coût des produits de première nécessité qu’il trouve élevé pendant cette transition dirigée par le général Mamadi Doumbouya.
« Le problème des produits de première nécessité se pose toujours. Le prix du sac de riz ne fait que grimper. De 340 000 on va à 350 000 et par endroit même plus. Sous le Pr Alpha Condé, le riz était à environ 200 000 francs, le sac. Ce n’est pas comparable. Le pays va vraiment très mal », a-t-il asséné.
Lansana Komara s’est posé la question de savoir qu’est-ce qui peut être fait pour changer la donne ? Et sans aller loin, lui-même a apporté des éléments de réponse.
« Il faut se lever pour demander à ce que le Pr Alpha Condé revienne prendre son fauteuil afin que tout ce qui est détruit soit mis en ordre. Il n’y a rien de mal en ça. Rien de honteux non plus. Et il ne faut pas avoir peur parce que dès qu’on parle du retour du Pr Alpha Condé, c’est la peur », a-t-il fait savoir.
Plus loin, il a demandé à organiser le retour de tous les exilés politiques pour que tout le monde se donne la main pour faire bouger les choses dans le pays.
« Tant qu’un seul guinéen se trouvera hors du pays pour des raisons politiques, le pays ne se portera pas bien. Tous les projets de démocratisation seront voués à l’échec et notre peuple a besoin d’unité », a-t-il conclu.